Manipuler/modifier le vivant : entre bioconservatisme et bioprogressisme : Étude des orientations argumentatives des lexèmes manipuler et modifier dans un débat de bioéthique
Lehtonen, Kim (2022-02-21)
Manipuler/modifier le vivant : entre bioconservatisme et bioprogressisme : Étude des orientations argumentatives des lexèmes manipuler et modifier dans un débat de bioéthique
Lehtonen, Kim
(21.02.2022)
Julkaisu on tekijänoikeussäännösten alainen. Teosta voi lukea ja tulostaa henkilökohtaista käyttöä varten. Käyttö kaupallisiin tarkoituksiin on kielletty.
avoin
Julkaisun pysyvä osoite on:
https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe2022040727557
https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe2022040727557
Tiivistelmä
Ce mémoire traite la sémantique des lexèmes manipuler et modifier dans le contexte d’un débat de bioéthique. Les deux lexèmes sont équivalents d’une part, mais manipuler peut contenir une connotation négative. Partant de l’hypothèse que l’attitude envers la bioéthique peut être exprimée sous une dichotomie bioconservateur–bioprogressif, nous nous demandons si le choix du mot est lié à cette opposition idéologique.
Pour étudier les deux lexèmes, nous avons utilisé un matériau collecté lors d’une consultation citoyenne sur la bioéthique, les États généraux de la bioéthique 2018, qui contient des commentaires sur des propositions formulées pour aborder des questions bioéthiques. Sur ce matériau, nous avons utilisé la théorie sémantique des possibles argumentatifs, une théorie développée par Olga Galatanu depuis les années 1990. La théorie fait partie des sémantiques argumentatives, un cadre d’études qui conçoit la signification linguistique comme ayant des orientations argumentatives.
Nous avons regroupé les associations argumentatives que nous avons extraites à partir de notre matériau. Ainsi, nous sommes arrivé à une catégorisation selon laquelle le respect, la chosification, le pouvoir, l’utilité et les conséquences, ainsi que le fait qu’il s’agit d’une technique sont rattachés à la signification des deux lexèmes. Les associations argumentatives apparaissent sous des tendances différentes : dans le cas de manipuler, c’est l’évaluativité qui ressort, et dans le cas de modifier, c’est l’utilité.
D’après nos résultats, nous avons constaté qu’il n’est pas possible de dire que le choix du mot dans le cas de manipuler et modifier soit issu d’une position idéologique. Pourtant, nous avons trouvé que le contexte du débat de bioéthique a eu une influence forte sur le sens discursif et qu’il faudrait des recherches supplémentaires sur la relation entre l’idéologie et le choix du mot.
Pour étudier les deux lexèmes, nous avons utilisé un matériau collecté lors d’une consultation citoyenne sur la bioéthique, les États généraux de la bioéthique 2018, qui contient des commentaires sur des propositions formulées pour aborder des questions bioéthiques. Sur ce matériau, nous avons utilisé la théorie sémantique des possibles argumentatifs, une théorie développée par Olga Galatanu depuis les années 1990. La théorie fait partie des sémantiques argumentatives, un cadre d’études qui conçoit la signification linguistique comme ayant des orientations argumentatives.
Nous avons regroupé les associations argumentatives que nous avons extraites à partir de notre matériau. Ainsi, nous sommes arrivé à une catégorisation selon laquelle le respect, la chosification, le pouvoir, l’utilité et les conséquences, ainsi que le fait qu’il s’agit d’une technique sont rattachés à la signification des deux lexèmes. Les associations argumentatives apparaissent sous des tendances différentes : dans le cas de manipuler, c’est l’évaluativité qui ressort, et dans le cas de modifier, c’est l’utilité.
D’après nos résultats, nous avons constaté qu’il n’est pas possible de dire que le choix du mot dans le cas de manipuler et modifier soit issu d’une position idéologique. Pourtant, nous avons trouvé que le contexte du débat de bioéthique a eu une influence forte sur le sens discursif et qu’il faudrait des recherches supplémentaires sur la relation entre l’idéologie et le choix du mot.